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Repenser les avantages sociaux à l’ère de la COVID-19 et au-delà

Malgré les défis à venir, les employeurs qui élaborent de nouvelles stratégies d’avantages sociaux entrevoient des horizons lumineux. Vous trouverez ci-dessous les principaux constats du tout dernier sondage éclair d’Aon.

La pandémie de la COVID-19 a touché tous les aspects de notre vie, y compris nos façons de travailler et nos lieux de travail. Les organisations des secteurs privé et public ont connu des changements radicaux sur le plan des revenus, des modèles d’affaires, du personnel et des normes en milieu de travail.

Dans un tel contexte, les employeurs canadiens qui réévaluaient déjà leurs stratégies d’avantages sociaux pour faire face aux défis liés aux coûts et à l’évolution des attentes des employés ont été forcés de faire marche arrière et de réorienter leur stratégie encore une fois. Les forfaits d’avantages sociaux concurrentiels demeurent un moyen éprouvé d’attirer et de fidéliser les talents. Toutefois, des facteurs externes et des pressions financières viennent compliquer la situation. Afin de mieux comprendre ce qui nous attend, Aon s’est penchée, par l’intermédiaire de son sondage éclair, sur les approches des employeurs concernant les coûts, les priorités et les offres en matière d’avantages sociaux dans le contexte de la pandémie de la COVID-19.

Sondage eclair

Les résultats nous indiquent que les promoteurs ont commencé à évaluer l’incidence de la COVID-19 sur les prestations et les défis à venir. Ils indiquent aussi que la COVID-19 a eu une grande incidence dans certains domaines, mais moins dans d’autres. Par exemple, la majorité des répondants n’ont pas l’intention de modifier les dispositions actuelles quant au partage des coûts des régimes d’avantages sociaux. Alors que certaines priorités des promoteurs visent à favoriser davantage les employés, d’autres préoccupations demeurent les mêmes – notamment en ce qui concerne les coûts des assurances invalidité de courte et de longue durées.

Les résultats indiquent également un sentiment d’urgence renouvelé à l’égard du bien-être et de la santé mentale des employés en particulier.

Alors que nous faisons face aux incertitudes liées à la pandémie de la COVID-19, les dirigeants auront une occasion unique de réfléchir et d’apporter des changements positifs en fonction des leçons qu’ils ont apprises. En définitive, la COVID-19 est peut-être la force perturbatrice qui pousse les organisations à repenser leurs priorités stratégiques, à adopter de nouvelles pratiques, à améliorer leur efficacité et à éliminer les obstacles. Au fil de leurs réflexions, les employeurs pourraient constater qu’en adoptant une approche holistique et en tenant compte des cinq piliers de la stratégie d’avantages sociaux – à savoir le point de vue de l’employeur, le point de vue de l’employé, le point de vue de la concurrence, le point de vue financier et le point de vue du contexte environnemental –, ils pourront continuer à atteindre leurs principaux objectifs d’affaires et renforcer leur relation avec les employés (figure 1).

 

Cinq piliers de la strategie d'avantages sociaux

Figure 1: Cinq piliers de la stratégie d’avantages sociaux

 

Des priorités changeantes 

Dans l’ensemble, les résultats du sondage indiquent que, sur le plan des avantages sociaux, les promoteurs se concentrent sur la stratégie, l’expérience des employés et les coûts. La plupart (81 %) des employeurs canadiens indiquent qu’ils ne songent pas à modifier leur stratégie de partage des coûts, estimant peut-être que ce n’est pas le bon moment. Le partage des coûts est un élément essentiel du budget et peut souvent faire la différence entre un régime amélioré et un régime réduit. Bien que la plupart des organisations ne prévoient pas apporter de changements à leur stratégie de partage des coûts, 62 % des répondants considèrent les contraintes budgétaires comme un facteur dans la prise de décisions en matière d’avantages sociaux. Parmi les très rares organisations ayant indiqué que des changements en matière de partage des coûts entreront en vigueur en 2021, la plupart ont augmenté les cotisations salariales d’une partie ou de l’ensemble des groupes d’employés.

De même, la majorité (95 %) des promoteurs n’envisagent pas de modifier leurs dispositions financières sous-jacentes.

Pour de nombreux promoteurs – qu’ils soient entièrement assurés ou qu’ils aient recours à des services administratifs seulement –, la pandémie a eu une incidence positive sur leurs primes et demandes de règlement. Comme les employeurs réalisent des économies, leur motivation à apporter des changements financiers peut avoir décliné. Toutefois, il convient de noter que leurs perspectives peuvent changer à mesure que les demandes de règlement reprennent après la pandémie.

Lorsqu’on leur a demandé s’ils envisageaient de modifier leurs avantages sociaux en raison de leçons apprises ou de nouvelles priorités qui sont ressorties pendant la pandémie de la COVID-19, 47 % des employeurs ont indiqué qu’ils ne pensaient pas apporter de changements. Les promoteurs qui envisagent d’apporter des changements se concentrent très largement sur les changements positifs, notamment l’amélioration des avantages sociaux (36 %), l’amélioration de la souplesse (24 %) et le rééquilibrage de l’offre d’avantages sociaux actuelle afin de mieux refléter les nouvelles priorités (19 %). Seulement 5 % des répondants ont indiqué envisager de réduire les avantages sociaux en raison de la pression sur les coûts (figure 2).

 

Modifications des avantages sociaux

Figure 2: Modifications des avantages sociaux

 

On peut voir d’autres preuves d’un changement positif dans les facteurs qui influencent les priorités en matière d’avantages sociaux. Sans surprise, le recrutement et la fidélisation (64 %), les contraintes budgétaires (62 %) et la mobilisation des employés (61 %) demeurent en tête des priorités des employeurs. Toutefois, dans un élan de détermination à favoriser un milieu de travail plus inclusif, près de 25 % des répondants considèrent la diversité et l’inclusion comme un facteur déterminant. Bien que les fusions, les acquisitions et les mandats globaux jouent un rôle dans la stratégie d’avantages sociaux de certains répondants, ces facteurs ont moins d’influence que d’autres, plus importants (figure 3).

 

Facteurs determinants

Figure 3: Facteurs déterminants

 

Importance renouvelée du bien-être des employés

Les résultats du sondage portent à croire que les organisations accordent une importance renouvelée au bien-être de leurs employés, ce qui contribue au changement positif que nous observons. Près de 60 % des répondants ont exprimé le besoin d’évaluer et d’améliorer leur offre en santé mentale. Les résultats montrent que 11 % des promoteurs ressentent le besoin de repenser complètement la couverture, tandis qu’environ 47 % anticipent le besoin de remédier aux lacunes des couvertures et des offres.

Les visites de télémédecine et de soins virtuels, qui ont été offertes à divers degrés au fil des ans, ont été rapidement adoptées pendant la pandémie de la COVID-19. Les résultats du sondage montrent qu’environ le tiers des organisations canadiennes ayant répondu au sondage, offre des prestations de soins de santé virtuels, tandis que seulement la moitié d’entre elles environ en offrait avant la pandémie. La majorité des organisations qui ont adopté des soins virtuels pendant la pandémie ont l’intention d’en faire une offre permanente.

De plus, 27 % des répondants envisagent d’ajouter ces prestations.

Les organisations qui ont l’intention d’adopter la télémédecine trouveront avantageux de préciser leurs objectifs et de comprendre les options de soins virtuels offertes par le système de santé public et par les fournisseurs privés, ainsi que le contexte et les répercussions des soins virtuels en ce qui a trait aux avantages, à l’accessibilité et à la qualité des soins.

Les protections facultatives retiennent également plus l’attention dans le contexte de la COVID-19. Non seulement les avantages sociaux liés au bien-être et au style de vie contribuent-ils à fidéliser les talents, mais ils peuvent également avoir un effet préventif sur les coûts de l’assurance invalidité de longue durée. Environ les deux tiers des répondants estiment que la pandémie a accru l’intérêt des employés pour certains avantages sociaux liés au style de vie, comme les conseils sur la gestion du stress, la planification financière, les programmes de nutrition, les abonnements à un centre de conditionnement physique virtuel et l’achat ou la location d’équipement de conditionnement physique (figure 4).

 

Protections facultatives

Figure 4: Protections facultatives

 

Préoccupations constantes

Bien que les employeurs aient modifié certaines de leurs priorités stratégiques, les résultats du sondage indiquent qu’ils continuent de se concentrer sur certains problèmes des années passées. Les assurances invalidité de courte et de longue durées continuent de figurer en tête de liste. Près de 75 % des répondants indiquent que les coûts qui y sont liés sont « très » ou « quelque peu » préoccupants (figure 5). Les employeurs canadiens se disent également préoccupés par les facteurs de coûts directement influencés par la COVID-19, comme la disponibilité des services (83 %), les augmentations possibles des frais raisonnables et habituels (79 %) et les augmentations possibles des coûts des soins dentaires (64 %).

De manière générale, les répondants estiment que les facteurs de coût liés à la COVID-19 sont « quelque peu » préoccupants, ce qui nous porte à croire que les employeurs les considèrent comme des préoccupations à court terme. En revanche, bien que les coûts de l’assurance invalidité continuent d’augmenter, celle-ci demeure un élément important à considérer dans les stratégies d’avantages sociaux à long terme des employeurs, non seulement en ce qui concerne la couverture à offrir, mais aussi en ce qui concerne les avantages préventifs à offrir.

 

Preoccupations relatives aux tendances du secteur

Figure 5: Préoccupations relatives aux tendances du secteur

 

Lorsqu’on leur a demandé quelle était la perception des employés envers les avantages sociaux dans le contexte de la COVID-19, les employeurs ont fourni des réponses extrêmement positives. Peu d’employés ont exprimé de l’insatisfaction à l’égard de la conception ou de l’administration du régime. Leurs réponses démontrent la valeur d’un forfait d’avantages sociaux bien pensé qui tient compte des cinq piliers : le point de vue de l’employeur, le point de vue de l’employé, le point de vue de la concurrence, le point de vue financier et le point de vue du contexte environnemental.

Même si la pandémie de la COVID-19 a pu mettre en lumière certaines lacunes concernant les avantages sociaux, elle a aussi entraîné des changements de priorités très positifs. Par-dessus tout, elle a poussé les employeurs à répondre aux besoins de leurs employés. Elle leur a aussi donné l’occasion de prendre du recul et de réfléchir de façon stratégique à leurs objectifs d’affaires et à leurs relations avec les employés. Mis ensemble, ces changements sont susceptibles d’apporter une valeur à long terme aux organisations.

 

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